un arrivant pas comme les autres ...

* Le train s'arrête doucement. La fumée sortant de la cheminée asphixiait les quelques oiseaux qui se reposaient tranquillement sur le toit. Incommodés, ils partirent sans demander leurs restes.
Maintenant, la locomotive était completement stoppée. On pouvait apercevoir quelques hommes s'affairer tout autour de l'engin pour préparer à voir sortir les voyageurs. Certains allaient vers la tête du train aller voir le chauffeur, les autres regardaient si tout allait bien avec toute cette mécanique. Apparament tout allait bien car ils donnaient un signal positif à ce qui semblait être leur chef.
Ce dernier, après avoir eu la confirmation de ces techniciens, pris un peu d'inspiration et cria, en fermant les yeux, dans toute la gare : *

- TERMINUS. TOUT LE MONDE DESCENT.

* Lorsqu'il réouvrit les yeux, il vit qu'une porte était déjà ouverte. Mais il ne vit personne autour de lui. Comment était-ce possible ?
A vrai dire, cette question ne le tourmenta que quelques instants car déjà il alla voir à son tour la tête du train. *

_______________

* Un petit être à capuche courrait à toute vitesse, enfin, aussi vite qu'il le pouvait. Son manteau volait derrièe lui sous l'effet de la vitesse. La personne tenait tant bien que mal sa capuche pour qu'elle ne tombe pas.
Il n'avait pas de bagages avec lui. Il courrait simplement vers la sortie. Il ne devait pas perdre de temps.
Alors qu'il pensa enfin être sorti, il vit un grand homme s'interposé devant lui, lui bloquant le passage. Le petit bonhomme leva la tête et vit que son inconnu avait un air sérieux et lui indiquait une pancarte qui se trouvait à ses côtés. *

Avant de rejoindre Alienobole, veuillez vous faire enregistrer au gichet. Tout resquilleur se vera expulsé de notre territoire.

* Lorsque le petit être eu terminé sa lecture, il sentit sur son épaule l'énorme main du gardien. Il le tenait tellement fort qu'il le leva du sol et se dirigea vers un train dans l'aile ouest de la gare. *

- Mais lachez moi ! Laissez moi partir !
- Le reglement est le reglement !
- Si je vais à votre gichet, vous me laisserez partir ?
- Heuu ... Oui, ça ira dans ce cas. Le gichet est là-bas, sur ta droite.
- Ouais c'est ça ... Maintenant lache moi !

* Il se dégagea de l'étreinte du gardien et marcha avec les pieds de plomb vers ce fameux gichet. Il se retourna bien pour voir si le gardien était parti, mais celui-ci le suivait à quelques mètres derrière lui.
Il était suivit et était donc obligé d'aller au gichet ... *

_______________

- Ehoh ! Y a quelqu'un ?

* Ces paroles surprirent l'homme chauve qui regardait pourtant devant lui. D'un air étonné, il scruta encore les alentours, mais il ne voyait toujours personne. *

- Quelqu'un a parlé ?
- Oui. Moi !
- Et où êtes vous ?
- En bas crétin !

* L'homme du gichet descendit son regard et effectivement il vit un petit bonhomme avec une capuche. Etant rassuré de ne pas avoir rêvé ces voix, l'homme chauve continua comme il devait le faire. *

- Bon, veuillez écrire sur cette fiche les renseignements nécéssaires. Pour entrer en ville, nous devons avoir cette carte de vous completement remplie. Voici de quoi écrire.

* Il lui tendit une petite plume avec un petit pot d'encre. Le petit bonhomme l'empoigna et jeta encore un petit coup d'oeil derrière lui ( le gardien l'observait toujours ). Résigné, il commença à remplir sa fiche. *

_______________

- Voilà. J'ai fini votre foutue fiche. Maintenant au revoir !

* Il lui tendit la fiche, la plume et le petit pot d'encre et reprit son chemin avec l'air le plus décontracté possible. Il devait encore passé devant le gardien qui continuait à l'observer attentivement ...
Passant à ses côtés, il lui offrit un regard nargeur envers ce grand homme puis après l'avoir croisé, il accélera un peu le pas.

Mais tout au loin, le cri de l'homme au gichet rempli le silence de la gare. Tout le monde l'entendait facilement :*

- Eh vous là-bas, l'homme à la capuche, revenez sur le champ !

* C'était clair maintenant, il devait s'enfuit à toute jambe. Mais à peine eut il commencé à courir qu'une étrainte familière s'abattit sur son épaule. Le gardien était toujours sur ces gardes et vu sa grande taille, il n'eut aucunes difficultés à rejoindre ce fuyard.
Il le releva dans les airs et le transportait vers le gichet. *

- Mais lachez moi. Je vous dis que je dois partir !
- Et moi je te dis que tu vas me suivre jusqu'au gichet !

* Le petit homme se débattit tant bien que mal, il n'arriva cependant pas à se débarasser du gardien. Il devait donc repasser par la case gichet.

Arrivé devant l'homme chauve, il s'aperçut que ce dernier avait un regard spécial. Il y avait un mélange de colère et de joie dans ces yeux. Mais on pouvait facilement voir que c'était la colère qui prenait le dessus par rapport à la joie.*

- Qu'est-ce que c'est que cette fiche ?
- Ben ... c'est une fiche.
- La votre ! Et je viens de voir ce que vous y avez écrit.
- Et alors ?
- Et alors ?!

* L'homme du gichet réajusa ses lunettes et s'entreprit à lire la fiche. *

Citation :: Nom : le mien
Parents : mon père et ma mère
Lieux de naissance : là où je suis né
Vêtements : sales
Race : ça ne se vois vraiment pas ?
But : en finir avec cette fiche
Petit texte de présentation : Quoi je dois écrire 5 lignes !!! C'est impossible ! Qui a inventé une telle torture ? Cela doit être le maître des bourreau. Rien qu'écrire une ligne, c'est une torture suffisante, alors en écrire 5 ...
Non mais ! Obliger les gens à écrire autant de choses, c'est de la dictature ! Et je ne mâche pas mes mots ! Alors mettez votre fiche là où je le pense ! Vous verrez comment moins de 5 lignes peuvent déjà faire très mal ...

- Et vous trouvez cela bien vous ?
- Ouais ... en effet, je n'ai pas les 5 lignes, mais je vous ai aussi expliqué pourquoi aussi dans mon texte ...
- Ce n'est pas vos 5 lignes, là n'est pas la question, enfin oui en partie ... Une fiche doit être remplie sérieusement !
- Ouais ouais ... sérieusement. Ai-je ris pendant de la remplir votre fiche ? J'avais l'air le plus sérieux possible ...
- IL SUFFIT !!! Gardien, renvoyez le par le premier train !
- Non, non ! Ne me renvoyez pas là où je viens ! Je la remplirai à nouveau votre fiche, plus sérieusement si vous le voulez, mais ne me renvoyez pas chez moi, je vous en conjure !
- Et je devrai te faire confiance, après ce que tu viens de faire ?
- Dois-je jurer pour vous le démontrer ?

* le petit homme se préparait déjà à cracher par terre pour jurer, mais 'homme du gichet lui dit que ça allait comme cela. Ce dernier déchira la première fiche et en repris une autre, vierge celle-la. Il reprit la plume, réajusta encore une fois ses lunettes et tourna la tête vers son interlocuteur. *

- Donc reprenons : votre nom.
- Hadhod
- Qui s'écrit ?
- H A D H O D
- Parents ?
- Jamais connu. J'ai été éleva dans une autre famille dont j'ai oublié le nom depuis longtemps.
- Lieu de naisance ?
- A part que je sais que c'était dans une mine, je ne sais rien d'autre.
- Dans une mine ?
- Oui dans une mine. Avez-vous vu un Nain qui est né en dehors d'une mine ?

* Le petit homme enleva finalement sa capuche et en effet, sa longue barbe, signe distinctive du peuple des Nains, resplendissait devant les yeux de l'homme du gichet. *

- Donc vous êtes un Nain.
- Non, sans rire, je suis un Nain maintenant. J'avais pas compris qu'un homme aussi petit était un Nain ...
- C'est bon, n'aggravez pas votre cas avec des insultes cachées. Reprenons. Donc pour race, j'indique Nain. Vous avez d'autres vêtements avec vous ?
- Vous voyez bien que je n'ai aucuns sacs avec moi. A part mon pantalon rayé et troué et ma chemise tachée, je n'ai rien d'autre.
- Vous êtes venu ici pour quelle raison ?
- Quitter le lieu dont je viens.
- Je veux dire : pourquoi êtes-vous venu dans cette ville en particulier ?
- Je devais partir, j'ai pris le premier train et me voila.
- D'accord ... Donc vous n'avez aucuns buts précis ici.
- A part recommencer ma vie.
- Il ne reste plus que votre description, vos fameuses 5 lignes ...
- Je ne veux pas parler de ma vie passée. Je préfère ne pas la divulgée car je ne veux pas que cela se saches. Soyez déjà content de savoir ce que je vous ai déjà dit.
- Un appel et le gardien revient ...
- C'est bon, j'ai compris ...
Disons que j'ai fait quelque chose dans mon ancien village qu'il aurait mieux que je ne fasse jamais. Résultat : j'ai dû m'enfuir sans vraiment prendre ce que j'avais chez moi.
- Quelle fut votre geste ?
- Non ... Je ne peux le dire. Je suis déjà la risée de mon village, je ne veux pas que cela se reproduise ici.
- C'est quand même assez léger comme description. Je me demande si cela rempli bien les closes de celle-ci ...
- Je vous en prie, laissez moi recommencer ma vie dans cette ville. Je ferai tout ce que vous voudrez, les pires corvées si vous le désirez, mais je ne peux repartir chez moi.
- Ce n'est pas moi qui fait les règles ...
- PitiéÉé ...
- Bon ... je vous laisse passer mais à une seule condition : j'indique dans votre fiche que vous êtes un cas spécial et qu'à la moindre altercation, on vous renvoye directement de là où vous venez. Me suis-je bien fait comprendre ?
- Oui, j'ai bien compris le message. Vous n'entendrez plus jamais parler de moi, je serai presque aussi invisible qu'un fantome tellement vous ne me verai pas ...
- C'est bon, voila ton passeport pour notre ville et file !
- Merci, vous êtes bien bon ...

* L'homme du gichet tendit à Hadhod son passeport pour une nouvelle vie. Le nain l'attrapa et se dirigea vers la sortie, où l'attendait le gardien.
Il passa devant lui lui montrant son passeport, avec un très grand sourire à la clé.

Sorti du bâtiment, Hadhod respira l'air frais de cette cité. Il se retourna une dernière fois pour voir si personne ne le suivais ou le regardais. Puis lorsque ses soupçons furent gommées, il marcha droit devant lui. *

'Qu'ils sont niais dans cette ville. On leur ferai croire n'importe quoi. Je sents que je vais bien me plaire ici ...'

* Un homme d'une stature importante regardait la scène du haut d'un toit et affichait un certain sourire énigmatique, il était vétu de noir de la tête au pied et semblait sourire au destin qui s'affichait devant lui, il était lui même de retour d'un long voyage qui l'avait épuisé, mais enfin il se sentait serein enfin ces cauchemards s'était apaisés car il était vengé. Son esprit après quelques pensées au sujet du passé reveint frôler le présent à ce qui se passait sous ces yeux bleus étincellant en ce milieu d'après midi...
De son perchoir il voyait de nombreux marchands vanter leurs produits devant ce qu'il appellait communément la masse informe et populaire, les traîtres, ceux qui accepte l'empire son tyran et ses lois, aah comme il les méprisait tous ces moins que rien qui déambulait sans but alors que lui et les siens luttaient depuis si longtemps... Enfin au milieu de la foule un nain attira son attention, bien qu'ayant un aspect on ne peu plus répugnant il titillait son esprit surtout avec le rapport sur lui qu'il venait de recevoir...*

-Monseigneur!

*Criat un homme s'approchant pas à pas de l'homme en noir*

-Monseigneur, il se fait tard vous avez promi d'être au conseil des Anciens ce soir...

*L'homme en noir tourna lentement la tête en direction de son interlocuteur et réfléchi un instant avant de répondre*

-Oui tu as raison... Wolf, ces temps-ci je me sens las... Tu sais...

*Il le regarda droit dans les yeux d'un air apaisé*

...Toute ma vie je me suis battu et je croyais que c'était pour une cause tu comprends? Mais que je vois ces hommes, pour qui nous nous battons, qui subissent jour après jour le système et trouvant ça normal j'ai le droit de douter non? Et si en fait nous n'étions pas de ce monde ci? Si en fait nous étions simplement les vestiges d'un monde révolu... Un peu comme ces ruines que l'on trouve parfois dans les campagnes tu vois...

*L'autre homme, Wolf regardait l'orateur avec attention, pour lui la vie était plus simple il était soldat, il obéissait au ordre de ses maîtres sans se poser de question, mais comme son interlocuteur l'avait lui-même prescrit l'armée se devait d'être éduquée et réfléchie, c'est pourquoi il écoutait sans faillir et essayait juste de suivre l'esprit d'une longue vie qui était devant lui dans tout ses voyages intra-céphaliens.*

...Oui comme je te le disais le temps à passé aujourd'hui j'ai vu tout ce qu'un homme peu voir, j'ai reçu tous les honneurs qu'un Nordique peu avoir et je me sens là de toutes ces victoires, de tous ces rêves.

-Mais pardonnez moi de vous interrompre Seigneur mais vous qui avez eu tant pensez vous vraiment que l'on puisse changer le monde?

-Oui évidemment, mais nos héros, nos seigneurs, penses-tu vraiment qu'ils sont réels? Non biensûr nous les embellissons, nous les idolatrons pour pouvoir brandir des vertus, et des sang-pur éteint depuis des siècles.

-Mais vous Seigneur, vous qui avez brisé les fondements même des tyrans par amour de votre peuple, vous méritez ces louanges non? Quand bien même le monde s'éffrondrerait resterait gravé dans les mémoires des survivant ce qu'a été le noble Nordicus ne pensez-vous pas?

*Nordicus hocha la tête un instant puis répondit d'un léger sourire.*

-Il est temps d'y aller je crois, tu es un bon soldat Wolf le jour ou je ne serrai plus continue de servir ton coeur...