Terre Neuve

* Journal de bord du capitaine Vodelvine Vodectus Lepius, ancien de la troisième armée, Vampire et petit fils du sénateur nordique Vedictus Milnius Lepius.

-Nous voici bien loin du paradis qu'était l'Empire... Nous voici dans un lieu ou notre pire ennemi n'est même pas visible, la Peste Bésidiaire. Nombre des compagnons qui nous avaient suivit sont passé dans l'autre monde, tout du moins leurs esprits car leurs corps errent encore dans les landes et les marais, c'est une infection. Les seules qui n'ont rien à craindre de cette terrible maladie sont ces satanés elfes des bois! Nous étions arrivés ici en héros conquérants, actuellement nous ne sommes plus qu'un reliquat d'armée décimée par la peste, quand à notre général nul ne sait où il se trouve, quelque part entre ici et les montagnes naines sans aucun doute... mais où? La moitier de l'état major du temps de Nordicus est décimé, j'en rage d'avoir quitté nos terres tout ça pour en venir là... enfin voilà cher journal ce que je peux écrire pour aujourd'hui...

Bilan militaire : encore 10 morts et 25 disparus aujourd'hui dont deux sénateurs et sept chevalier. *

* Quelque part dans les marais... Lucius est à genoux dans la boue les mains jointes et les yeux fermés. Une force de la nature est brisée. Bien qu'il aie les yeux fermé, son visage est tourné vers le ciel il semble prier, quelques de ses proches compagnons bivouaquent à quelques pas de là mais ils l'ont laissé seul un moment... *

-Oh Dieux, pourquoi nous abandonnez vous ainsi? Pourquoi punir mes fautes en vous vengeant sur mon peuple? Qu'est-ce donc que cette destinée sordide que vous nous réservez?

* Après un bon moment le général revient près de ses proches et prend Samyra entre ses bras et entre eux est présent un petit paquet d'ou s'échappe une mèche de cheveux blond...*

-Je te demande pardon, pardon d'avoir échoué, je devais conduire notre peuple vers la victoire et nous sommes désormais proches de la catastrophe, enfin cessons de parler politique, comment va le jeune Germanicus, il est très beau n'est-ce pas? Il a hérité de sa mère. Je t'aime tant je suis si heureux que nous puissions enfin dire au grand jours que nous nous aimons, que souhaites-tu faire? Penses-tu que nous devrions nous marier? Je ne sais même pas s'il reste un prêtre en vie, tu nous verrais nous cacher? Construire une petite ferme et y vivre avec quelques esclaves... Un beau rêve mais, tu me verrais, toi une princesse de sang royal et moi? Tu imagine Nordicus le fermier?

* Le général regarda vers sa femme de cœur et son fils, une larme coula doucement sur son visage, il embrassa tendrement la princesse et caressa le front du bébé puis regarda cette dernière d'un regard très doux. *

Samyra lui sourit à son beau Nordicus. Elle n’était pas encore habitué qu’il l’appelle comme étant une princesse de sang royal. Même s’il lui avait dit son passé, elle se sentait mal à l’aise d’être traité d’une grande importance, alors qu’à ses yeux, seul le bonheur de son amour et de son fils lui importait. Elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans eux. Pourtant un danger l’inquiétait… Elle regarda l’horizon d’un air pensif, puis ses yeux se portèrent sur Nordicus.

-Tu es sot de croire qu’on irait pas bien ensemble, tu n’es pas un fermier mon amour, tu es beaucoup plus que cela. Je crois qu’en premier lieu, il faudrait protéger notre enfant, puis venir au secours du peuple, c’est notre devoir. Nous ne pouvons pas le laisser périr par la maladie. Je n’ai pas à te pardonner, car tu n’as point échoué. C’est un mauvais tour de la nature et nous devons tout faire pour recréer une belle harmonie sur notre terre avant la destruction totale.

Voyant la mine perplexe de son mari, elle ajouta avec un petit sourire en coin.

-Quand nous serons en sécurité et quand le moment sera venu, nous nous marierons et vivrons où tu voudras. Nous trouverons un prêtre peu importe les épreuves pour y arriver. Mon amour pour toi pourra tout vaincre.

Samyra enlaça tendrement Nordicus et posa doucement sa tête sur son torse tout en faisant attention à son fils au creux de ses bras. Sentir la chaleur de son amour, la fit frissonner dans l’air matinale. Elle se pencha vers lui, déposa un doux baiser sur les lèvres et lui chuchota à l’oreille.

-Je t’aime de tout mon être.

Une nouvelle vie, un nouveau défis les attendaient tous.

*Nordicus, les cernes rougeauds de fatigue découvrit la tête de l'enfant pendant un instant... Germanicus... Un petit qui n'avait déjà que trop connu, la guerre la peur, la maladie et les odeurs putrides de cette terre dévastée, pauvre enfant pensait-il sans le dire, pauvre enfant, symbole de la souffrance de tout un peuple.*

-Tu as raison, nous ne pouvons pas rester ici indéfiniment, nous devons chercher plus au sud une terre qui nous accueillera, et nous nourrira.

*Ensuite le seigneur se tourna en direction d'un des hommes qui se trouvait autour du feu quelques mètres plus loin.*

-Albain...

*L'homme du stature moyenne, se releva d'un bond et approcha de son maître, arrivé devant lui il se mit au garde-à-vous, et attendit.*

-Repos Albain, envoies un messager aux différents corps d'armée qui reste encore, ordonnes-leurs de capturer des barbares elfes dans tous les villages sylvains avoisinant, nous allons repartir en marche vers le sud en espérant que cette terre soit plus propice à l'installation de notre nouveau royaume.

*Le général vit dans les yeux de son homme une hésitation.*

-Tu as quelque chose à dire?

-Général nous ne trouvons en pillant ces provinces qu'à peine assez de nourriture pour subvenir au besoin de notre peuple pensez vous qu'il soit judicieux de prendre des esclaves maintenant?

-Capitaine, pensez vous vraiment que ce soit nous, des nordiques qui labourerons les champs, qui chasserons au cueillerons? Un peut de dignité que diable nous sommes un peuple de seigneurs !
Pas de paysans ! Maintenant vas !

*Puis il se tourna calmement vers son aimée la regarda un instant puis lui pris la main et l'amena vers une calèche non loin de là.*

-Voilà, nous nous mettons en marche, il est préférable que toi et le petit restiez ici, vous serez plus à l'aise.

*Ensuite le général enfourcha un cheval mais resta à côté de la calèche pour parler à son aimée, et voir son petit près de lui en se disant qu'il espérait que ce soit pour sa génération que son peuple souffrait autant aujourd'hui, pour lui offrir un avenir meilleur.*